Imaginaire

Lu – Solaris – Stanislas Lem (Folio SF) Imaginaire

Lu – Solaris – Stanislas Lem (Folio SF)

Traduit par Jean-Michel Jasienko. Je continue à explorer les grands classiques de la SF avec ce roman de Stanislas Lem, grand auteur de l'imaginaire polonais. J'avoue que l'envie de lire ce livre a tenue aussi beaucoup à mon envie d'en découvrir l'adaptation qu'en a fait Andreï Tarkovski, dont j'ai tellement aimé le Stalker (cela fera d'ailleurs l'objet d'un autre billet). Solaris est un roman très particulier, à l'atmosphère désenchantée et au rythme lent, dans lequel on suit le séjour du psychiatre Kelvin dans une station spatiale en orbite autour de la planète Solaris. Cette planète, étudiée depuis de nombreuses années, abrite un océan protoplasmique, véritable entité vivante, qui semble à l'origine de bien étranges phénomènes qui pousseront les 3 habitants de la station à remettre en cause leurs certitudes. Solaris est loin d'être un roman d'action. Plutôt contemplatif, voir même proche de l'essai philosophique parfois, il interroge sur la prise de contact avec des espèces extraterrestres, la conscience, la perception, la connaissance de soi. Particulièrement mélancolique, l'écriture très appliquée de Lem fait osciller le roman entre le huis clos se déroulant dans la station, et l'histoire de l'étude de Solaris, tellement poussée qu'elle a donné naissance à sa propre science: la solaristique. Une grande partie du roman parle donc d'épistémologie, avec cette interrogation récurrente : que faire face à l'inconnu. Solaris est un roman qui peut rebuter par sa lenteur, mais qui est particulièrement riche dans ses réflexions, et qui pousse à prendre son temps, pour en apprécier toute la profondeur.…
Lu – I am Vampire – Romain Ternaux (Aux Forges de Vulcain) Imaginaire

Lu – I am Vampire – Romain Ternaux (Aux Forges de Vulcain)

Ce livre a subitement sauté dans mes mains, un jour où je flânais dans ma librairie préférée, essentiellement grâce au pouvoir de sa couverture signée par l'illustrateur Helkarava. J'ai découvert le reste de son travail à cette occasion et je t'encourage à aller le découvrir également, tu ne seras pas déçu : http://helkarava.com Bon, ceci étant fait, il me restait à découvrir la prose de Romain Ternaux que je ne connaissais pas non plus. Quelle belle surprise ! L'univers de Romain Ternaux est barré et baroque, trash et drôle, inventif et délirant.Il nous introduit dans la vie de Bertrand, un artiste-peintre en manque de succès, particulièrement odieux, qui se trouve entraîné plus ou moins malgré lui dans une orgie sanglante... Roman au rythme atypique, I am Vampire pourrait paraître pour une immense blague si son auteur ne maîtrisait pas totalement les codes qu'il s'amuse à détourner, en faisant une farce flamboyante. J'ai pris énormément de plaisir à lire ce court roman et pense bien me pencher sur le reste de la bibliographie de cet auteur.…
Lu – R.U.R. – Karel Čapek (Éditions de la différence) Imaginaire

Lu – R.U.R. – Karel Čapek (Éditions de la différence)

Traduit par Jan Rubeš. La curiosité m'a poussée à lire cette courte pièce de théâtre, écrite par un auteur tchèque en 1920. Qu'a-t-elle de si spécial, en effet ? Juste le fait que, pour les besoins de cette pièce de théâtre, Karel Čapek a inventé le mot "robot" (dérivé du tchèque robota, voulant dire corvée). Les robots décrits par Čapek se rapprochent cependant plus de clones que de machines. Ils sont en effet fabriqués en série à partir de matières organiques dans des usines isolées sur une île. Sur cette île prendra part l'intrigue de la pièce qui met en scène les quelques humains travaillant en tant que dirigeants pour l'usine. Ce qui m'a frappée à la lecture de cette œuvre, c'est qu'elle porte déjà en elle le cœur de ce qui donne corps à beaucoup d'intrigues tournant autour des robots : des être aux capacités sensitives et intellectuelles limitées, prenant conscience d'eux même et se révoltant contre leurs créateurs. Si l'auteur manie avec subtilité un humour cynique des plus réjouissants, la fin est convenue et peu intéressante. D'ailleurs, l'intrigue en elle même ne l'est que lorsqu'elle est remise dans son contexte : écrit dans les années 20, R.U.R. est un texte d'une effroyable modernité, qui, en plus de cet apport à lexicologie, énonce une critique virulente du rationalisme économique et pose les bases d'une des thématique centrale de la science fiction.…
Lu – La métamorphose – Franz Kafka (Folio) Imaginaire

Lu – La métamorphose – Franz Kafka (Folio)

Traduit par Alexandre Vialatte. Il est des livres dont la lecture marque durablement. C'est le cas de ce livre pour moi. J'ai lu La métamorphose à la fin de mon adolescence, alors que j'attendais l'heure de partir en soirée. Cette nouvelle a été une claque monumentale qui m'a complètement fait sortir de la soirée en question. Je n'ai lu les autres nouvelles de ce recueil que quelques mois après, ainsi que d'autres ouvrages de l'auteur. Retombée dessus lors d'un séjour en famille, j'ai décidé de le relire pour pouvoir t'en parler. Le style de Kafka est pour moi assez unique. Lire une nouvelle de cet auteur, c'est entrer dans un monde à la fois étrange et absurde, mais également oppressant jusqu'au malaise. C'est une lecture extrêmement viscérale, et il me faut toujours un moment pour m'en extraire une fois l'histoire terminée. Ses nouvelles décrivent souvent une société très impersonnelle et soumise à une bureaucratie aveugle, dans laquelle aucun espoir n'est permis. Il part de situations parfois sans aucun sens, et ne fourni aucune explication quant à l'étrangeté des choses (par exemple, on ne saura jamais pourquoi le Gregor de La Métamorphose se retrouve soudain changé en cancrelat...). C'est vraiment une expérience particulière de lire du Kafka, et je ne te dis pas que c'est toujours très agréable, mais c'est aussi totalement fascinant, et je n'ai pas réussi, pour ma part, à lâcher ce recueil avant d'en avoir tourné la dernière page.…
Lu – Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu – Karim Berrouka (J’ai lu) Imaginaire

Lu – Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu – Karim Berrouka (J’ai lu)

Karim Berrouka fait parti de ces auteurs que j'adore retrouver. Après avoir exploré le monde des fées et celui des zombies, il s'attaque dans cet opus aux Grands Anciens, aux Dieux Extérieurs, bref, à Cthulhu et toute sa clique, pour notre plus grande jubilation. Lovecraft... voilà une écrivain qui fait parler de lui depuis des années, que ce soit pour son oeuvre ou pour son racisme... Le mythe de Cthulhu a en plus atteint le statut de culte, et nombre de ses adeptes manquent parfois de recul. A ceci, Berrouka répond de la plus belle des façon : en évitant de le respecter. Dans ce roman, il fait de son personnage principal, Ingrid, une héroïne bien malgré elle. Propulsée sans pouvoir donner son avis "centre du pentacle", la voilà victime des rivalités de cinq pseudo-sectes qui voient en elle la solution à rien de moins que la fin du monde, et le retour des Grands Anciens... Une fois le mythe dépoussiéré et privé de son aura légendaire, l'auteur s'amuse a dépeindre des bandes de sectateurs tous plus cinglés les uns que les autres, décochant un énorme coup de pied en passant à toute forme de fanatisme. Au milieu du bordel ambiant, Ingrid ressemble aux héros chers à Berrouka : d'une normalité confondante et légèrement j'm'en foutiste... C'est toujours avec beaucoup d'humour que Karim Berrouka décharge sa plume acerbe, et, bien plus subtilement qu'on pourrait le penser, qu'il critique une société qui croule sous la bien-pensance et une pâle résignation. Adorateur du mythe de Cthulhu, si tu veux lire ce livre, prépare d'avance un peu d'autodérision, mais tu te rendras aussi compte que, pour avoir écrit un roman à ce point référencé, Karim Berrouka doit certainement en être un peu adepte...…
Lu – 24 vues du mont Fuji par Hokusai – Roger Zelazny (Le Belial) Imaginaire

Lu – 24 vues du mont Fuji par Hokusai – Roger Zelazny (Le Belial)

Traduit par Laurent Queyssi. Je trouve le format novella vraiment intéressant. Roman court ou longue nouvelle, il entraîne souvent le lecteur dans un récit à peu de personnages, centré sur une histoire précise, laissant suffisamment de temps pour développer ses propos sans s'appesantir.Il n'est pas facile pour un auteur de trouver un bon rythme, de clore une histoire sans frustrer. Dans 24 vues du mont Fuji par Hokusai, Zelazny réussi parfaitement l'exercice. Hokusai pour moi, comme pour beaucoup je pense, c'est avant tout cette estampe, cette vague immense et menaçante, bleue de Prusse, semblant engloutir un mont Fuji minimisé, avec une puissante force évocatrice.Je me suis intéressée il y a quelques temps à l'oeuvre d'Hokusai, découvrant sa série d'estampes 36 vues du mont Fuji dans ce qu'elle a de révolutionnaire pour l'époque. Partant de cette série de vues, Zelazny nous déroule le voyage de Mari sur les traces de l'artiste. On sait très peu de choses sur cette héroïne, mis à part le fait qu'elle porte le récent deuil de son mari. Véritable parcours initiatique, extrêmement contemplatif et poétique, j'ai trouvé que ce récit contrastait par sa douceur avec le reste de l'oeuvre de Roger Zelazny. Je n'ai malheureusement pas trouvé de précisions sur le contexte dans lequel il a été écrit, j'aurais aimé savoir ce que l'auteur traversait à ce moment là. Assez cryptique, tout du moins au début, 24 vues du mont Fuji par Hokusai m'a surpris par sa mélancolie et l'atmosphère assez résignée qui s'en dégage. Avançant à tâtons, à un rythme assez lent pour ce genre littéraire, j'ai parfois eu le sentiment que les impressions et pensées de l'héroïne étaient plus importantes que l'histoire. J'ai fini par y retrouver des thèmes chers à l'auteur,comme l'immortalité ou la quête de pouvoir, mais sous un angle complètement différent de celui auquel j'étais habituée. Je conseille donc vraiment la lecture de ce court roman de Roger Zelazny, c'est une expérience bien différente de ses autres livres, enveloppante et dépaysante, qui consolide en outre tout le bien que je pense de cette collection des éditions Le Bélial, 1 heure lumière.…
Lu – Le parc jurassique et Le monde perdu – Michael Crichton (Robert Laffont) Imaginaire

Lu – Le parc jurassique et Le monde perdu – Michael Crichton (Robert Laffont)

Traduit par Patrick Berthon. Il est des auteurs qui marquent la vie d'un lecteur et Michael Crichton est indéniablement de ceux-là pour moi. J'ai pris beaucoup de plaisir, lors d'une visite familiale, à me replonger dans ces deux livres que j'ai dévorés plus jeune. Qui est donc cet auteur ? D'après sa biographie, il est considéré comme l'un des pionniers du techno-thriller, ce genre littéraire qui déroule ses intrigues autour d'une catastrophe imminente, qui sera résolue en général par l'utilisation de la haute technologie et à grand renfort d'un héroïsme exacerbé. Je n'aime pas trop cette définition qui, à mon avis, ne reflète pas toute l'étendue de la palette d'écriture de Crichton. L'ayant découvert à l'adolescence, à l'époque ou mon intérêt pour la connaissance, les sciences dures et les sciences humaines était en pleine éveil, j'ai associé cet auteur à des intrigues extrêmement efficaces, couplées à une énorme documentation sur un sujet donné. Dans Le parc jurassique, il nous invite à réfléchir sur la biotechnologie, l'éthique et la théorie du chaos. Dans Le monde perdu, place à la théorie de l'évolution, les systèmes complexes, les fractales ou quelques piques sur la société de divertissement qui sont toujours d'actualité. Sans doute parce que j'ai lu les livres avant d'avoir vu les films, j'y reste profondément attachée. Je trouve encore l'intrigue d'une effroyable efficacité, et j'ai toujours un faible pour Ian Malcolm (le fait que ce personnage ait été joué au cinéma par Jeff Goldblum - sans doute mon acteur préféré- reste une des plus belles nouvelles de mon adolescence).Ces deux livres sont de vrais page-turner. Une lecture addictive, dans laquelle les scènes d'actions sont parfaitement rythmées par des moments plus calmes, propices aux réflexions. Le parc jurassique a été mon point d'entrée vers le reste de l'oeuvre de Michael Crichton, et nombre de ses autres ouvrages m'ont marquée : Prisonnier du temps, La proie ou Turbulences, et surtout Etat d'urgence, et L'homme terminal. Avec l'expérience et mes propres apprentissages est bien sûr venu le temps de la critique. Il va sans dire que la connaissance apportée par ses ouvrages est partielle, partiale et ne fait que servir l'intrigue. Il ne s'agit pas du tout de prendre pour argent comptant l'ensemble de ses exposés. J'ai d'ailleurs pu exercer, lors de quelques relectures, mon esprit critique sur certains sujets. Cependant, Crichton fait partie de ces auteurs qui ont forgé ma lecture, mon esprit critique et qui ont développé mon appétence pour la sciences et mon avidité pour la connaissance. Même si certains de ses sujets sont datés, j'en recommande fortement la lecture, surtout aux plus jeunes, car il savait construire des récits à la fois divertissants et enrichissants, permettant de faire pointer un peu de curiosité intellectuelle, qui donne envie de pousser plus loin ses réflexions...…
Lu – Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes (J'ai lu) Imaginaire

Lu – Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes (J'ai lu)

Traduit par Georges H. Gallet. Très bonne année !Pour bien la commencer, je vais te parler d'un roman, sans doute considéré comme un classique, mais que je n'avais jamais lu. J'en ai refermé la dernière page il y a quelques semaines déjà, mais il m'a fallu un peu de temps pour m'en remettre, et mettre de l'ordre dans mes idées. On m'avait en effet prévenu, et je remercie toutes les personnes qui me l'ont dit. Vous aviez toutes et tous raison, ce livre est magistral et bouleversant. Au delà de l'histoire profondément humaine de Charlie Gordon, ce livre pose tout un tas de réflexions sur l'éthique, la différence, l'acceptation de soi... Est-il éthique, au nom de la recherche, de considérer un homme comme un cobaye ?Est-il si évident de décider pour lui qu'une modification profonde de son psychisme lui sera forcément profitable ?Est-il éthique de vouloir à tout prix faire en sorte de gommer les différences innées des gens hors des normes ? Et si on en a la possibilité, en a-t-on vraiment le droit ?Qu'est-ce que l'intelligence ? Comment la mesurer ? Rend-elle heureux ?Qu'est-ce qui fait au final, la valeur d'une personne ? Toutes ces réflexions, et bien plus encore, jaillissent à la lecture de ce livre. Je pense qu'une bonne partie de sa puissance émotionnelle est dû à son style d'écriture. En adoptant une forme épistolaire (le roman est en effet constitué des comptes-rendus successifs de Charlie Gordon sur sa situation), Daniel Keyes réussi le pari d'un récit intimiste, qui nous oblige quasiment à entrer en empathie avec le personnage principal. Aucune porte de sortie n'est présentée, on lit, vit et ressent avec lui dans une fusion totale entre le personnage et le lecteur. C'est ce qui fait de la lecture de ce livre une expérience aussi bouleversante. Des fleurs pour Algernon représente tout ce que j'aime dans la science-fiction : quand elle sert à parler de l'humain. Car au delà des aspects fantastiques du récit, c'est avant tout une aventure humaine, celle d'une vie qui s'éveille, s'épanouie et s'étiole. Dans ce cercle parfait, je me suis recentrée sur mon humanité, et ma fugacité... Un livre qui fait autant réfléchir fait forcément partie des grands.…
Lu – Les dividendes de l’apocalypse – Stéphane Desienne (Éditions du 38) Imaginaire

Lu – Les dividendes de l’apocalypse – Stéphane Desienne (Éditions du 38)

On ne va pas se mentir, j'ai ce livre de Stéphane Desienne depuis très longtemps. Je l'avais même acheté chez feu les éditions Numeriklivre. Il a dormi un bon moment dans ma liseuse avant que je me décide à le réveiller, en partie après avoir lu l'avis de Christophe sur son blog Post Tenebras Lire, et aussi à l'occasion de sa réédition aux Editions du 38. On retrouve dans ce roman des thèmes chers à l'auteur et qu'il avait déjà abordés dans sa saga Toxic , à savoir les luttes de pouvoir et les intrigues politiques. Rajoute pour cet opus une bonne dose de SF et un ingrédient qui change tout : la religion. En effet, l'intrigue prend part sur une petite planète nommée Nouveau-Vatican, qui s'est mise à l'écart des affaires humaines. Alors que la menace d'une nouvelle apocalypse plane, le chef de l'inquisition va tout faire pour tenter de renverser le pouvoir en place et devenir Pape. J'ai beaucoup aimé cette lecture qui ne manque pas de punch, ni de rebondissements. Stéphane Desienne a un vrai talent pour imaginer des personnages forts et intrigants, toujours dans la nuance. Ils font tout le sel de ce récit ! Avec son sens du rythme, je ne me suis jamais ennuyée et j'ai enchaîné les pages à toute vitesse. Les dividendes de l'apocalypse est un très bon divertissement, qui conforte tout le bien que je pense de son auteur !…
Lu – Substance – Claro (Actes Sud) Imaginaire

Lu – Substance – Claro (Actes Sud)

Lire du Claro, c'est toujours une expérience. Souvent enrichissante, toujours déroutante.Dans ce roman, Benoit est un orphelin du troisième type, élevé par une Tante aux multiples qualificatifs, elle même épaulée par 3 copines obscures. Fasciné par la mort, il y découvre une drôle de substance, l'ectoplasme qui lui déclenche de drôles de visions. Il se liera avec Marguerite, habituée des abductions.Ce résumé te parait bizarre ? Le livre l'est tout autant ! Au delà de cette histoire, que raconte-t-il donc ? Au final pas grand chose, mais ce n'est pas là l'important.Métaphorique par essence, tout l’intérêt de ce roman réside dans les envolées lyriques de l'auteur. Ses circonvolutions, ses digressions, son immense inventivité linguistique. Ce roman s'écoute autant qu'il se lit.Gothique de nature, Substance est un roman à l'atmosphère unique, sans doute pas accessible à tout le monde. J'ai d'ailleurs moi-même abandonné une première fois ma lecture, qui ne tombait pas du tout au bon moment dans ma vie. Après 2-3 semaines de pause, je m'y suis replongée pour ne plus le lâcher. Abandonnant l'idée d'en comprendre chacune des phrases, me laissant porter par la mélodie si particulière de l'écriture de Claro, son humour et le baroque du récit, pour en ressortir saoulée de mots et d'images.…