Lu – Psychose – Robert Bloch (Pocket)

Traduit par Odette Ferry.

Psychose, pour moi (et il y a de grandes chances que pour toi aussi), c’est avant tout un film. Hitchcock filme en 1960 et en noir et blanc un thriller glaçant, que j’ai personnellement vu pour la première fois en classe de 6ème (merci à ma professeure de français de l’époque dont le nom m’échappe). Certains plans m’ont immédiatement marquée pour ne jamais me quitter depuis.

J’ai découvert le roman de Robert Bloch sur l’étal d’une librairie d’occasion et j’ai tout de suite été curieuse de savoir de quel matériaux le scénariste Joseph Stefano s’est inspiré. Si j’estime Psychose comme un excellent film, quel type d’adaptation peut-il bien être ?

C’est très simple : Psychose est une adaptation fidèle. Extrêmement fidèle même. Ou bien est-ce le roman de Bloch qui est à ce point cinématographique ?

Psychose est un livre assez court, particulièrement habile. Un vrai roman à suspense, qui s’attarde à ciseler le portrait psychique de son protagoniste principal : Norman Bates : ce quadragénaire, vieux garçon, qui semble vivre sous le joug d’une mère abusive et castratrice.

Robert Bloch déploie tout son art pour tenir le lecteur en haleine, et distille avec subtilité une atmosphère assez poisseuse pour mettre mal à l’aise. Le temps de lecture est vite passé, et les images du film oubliées au profit d’une prose que le temps n’atteint pas.

L’intrigue est très efficace, et le dénouement particulièrement dur avec les nerfs ! Une fois la dernière page refermée, j’ai recommencé à respirer…

3 Comments

  • Je n’ai pas lu « Psychose » (je devrais, la chronique m’y pousse) mais réagit ici au nom de l’auteur.
    Robert Bloch (que j’adore), à l’égal de Richard Matheson (J like, tout autant), fut très proche d’Hollywood, à tel point que le cinéma et lui, c’est presque la même chose; d’où, sans doute, cette impression de continuité tranquille entre le roman et le film.
    Pour le retrouver sous deux autres angles, Fantastique et littérature générale/polar, deux détours s’imposent (à mon sens subjectif): avec « contes de terreur » qui mélange nouvelles et Fantastique humoristique noir, mais surtout avec « Le Crépuscule des stars » (Rivages/Noir) qui évoque avec brio et sensibilité le passage à l’écran du muet au parlant.
    D’autres nouvelles en recueil (« Miasmes de mort » et « Un brin de belladone » par exemple, le montrent s’amusant avec le cinéma, il joue de beaucoup de poésie et de sensibilité.

    • Merci beaucoup de toutes ces recommandations ! Je vais les ajouter à ma liste, j’ai beaucoup aimé lire Robert Bloch.

  • Bloch n’est pas toujours celui qu’il y parait. Il est multifaces. Il se cache derrière la peur,qu’il pose en masque devant un visage tendre.Ce m’est un chouchou…
    https://laconvergenceparalleles.blogspot.com/2018/06/le-crepuscule-des-stars-robert-bloch.html
    https://laconvergenceparalleles.blogspot.com/2018/05/contes-de-terreur-robert-bloch.html

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