Traduit par René Cuillierier.
Mary Roach est une des vulgarisatrice les plus passionnante qu’il m’ait été donné de lire et je suis extrêmement frustrée que si peu de ses livres soient traduits en français (ma reconnaissance éternelle à la maison d’édition qui voudrait bien nous offrir Packing for Mars…).
Elle choisi toujours des thématiques bizarres et les traites avec humour mais également énormément de sérieux. J’ai tout appris de la « vie » des cadavres grâce à son livre Macchabées, que je ne cesse de conseiller depuis, j’ai donc sauté sur ce nouvel opus sans hésitation.
Pourtant, la science de la guerre n’est pas ce vers quoi je me serais sentie attirée à brûle pourpoint, et j’ai eu peur un instant que le livre se fasse militant. C’était oublier la marque de fabrique de Mary Roach : la distanciation.
Tout au long des 14 chapitres qui composent l’ouvrage, Mary Roach nous présente donc un panel de chercheurs travaillant sur des sujets parfois tragiques, parfois semblant anecdotiques, mais qui tous au final se révèlent indispensables.
Car en effet, comment protéger des soldat de la surdité ? gérer la sueur ou le sommeil en conditions extrêmes ?
Mary Roach est parfaite dans son rôle de curieuse néophyte et elle arrive à mettre à la portée de tous des concepts parfois abscons. Je me suis surprise plusieurs fois à me sentir complètement captivée par l’issue de certaines recherches. Dans un style toujours accessible, parsemé d’un humour ravageur, elle nous fait naviguer des labos au terrain, rendant son ouvrage aussi passionnant qu’un polar.
Les livres de Mary Roach permettent, selon moi, une approche de la recherche scientifique, de ses enjeux à ses débouchés, de ses obligations à la passion et au dévouement de ceux qui la font. Ils sont donc un indispensable à tout passionné de vulgarisation.
Ah, tiens, ça m’intéresse ça. Je note, merci.