Graham Masterton

Lu – Ghost virus – Graham Masterton (Livr’s) Imaginaire

Lu – Ghost virus – Graham Masterton (Livr’s)

Traduit par Quentin Daniel. Je n'avais encore jamais lu de livre de Graham Masterton. Pourtant, le fait qu'il soit présenté comme l'un des papes du roman d'horreur m'a longtemps intriguée. Ghost Virus est donc le roman qui m'a permis de me familiariser avec son travail. Travail particulièrement prolifique d'ailleurs, avec plus d'une cinquantaine de romans à son actif en plus de 40 ans de carrière, impressionnant... Le roman démarre fort par une scène dans laquelle une jeune fille, qui n'est manifestement pas dans son état normal, décide de se suicider en se versant de l'acide sur le visage. On entre directement dans ce qui semble avoir fait la réputation de Masterton : une scène violente, sanglante, servie par une écriture accrocheuse dans sa précision et son soucis du détail. Masterton sait parfaitement immerger son lecteur au centre de l'horreur. Deux inspecteurs sont donc chargés de l'enquête, un dur a cuire un peu sceptique et sa supérieur d'origine pakistanaise, plus ouverte aux explications sortant du rationnel... Aïe, le classicisme de ce duo d'enquêteurs assez cliché commence à m'inquiéter... S'en suivront une succession de scènes de violence gore ponctuées par les phases d'enquêtes de nos deux héros. Enquête qui les mènerons à soupçonner des habits de seconde main d'être à l'origine de tous ces troubles. Masterton a à son crédit de savoir parfaitement monter une intrigue captivante de bout en bout, scotchant le lecteur à chaque page. C'est très efficace. Notons aussi son véritable talent quand il s'agit d'écrire des scènes d'horreur : à la fois clinique et sensoriel, sa plume se prête parfaitement à l'exercice. Masterton fait jaillir la terreur au milieu d'un quotidien banal et on se surprend à frissonner à la simple vue de sa penderie. Malheureusement, j'ai tout de même trouvé le livre assez poussif dans certains de ses enchaînements. La fin m'a laissé une impression en demi-teinte, entre grand guignol perdant peu à peu de la crédibilité et explications finales assez faiblardes. Je n'ai donc pas été totalement convaincue par Ghost Virus mais il m'a tout de même donné envie de découvrir d'autres romans de l'auteur, tant sa plume est séduisante. J'ai vraiment eu l'impression d'un énorme potentiel qui n'a été exploité qu'à moitié. Je me tournerai sans doute vers ses premiers romans à l'avenir. Ce que j'ai écouté pendant ma lecture :- l'OST de Humans signé Cristobal Tapia De Veer- l'OST de Sorcerer signé Tangerine Dream…