Andreï Tarkovski

Vu – Solaris – Andreï Tarkovski (1972) Vidéos

Vu – Solaris – Andreï Tarkovski (1972)

Après Stalker, qui était déjà l'adaptation d'un classique de la science-fiction, j'ai enfin vu mon second film d'Andreï Tarkovski : Solaris. Adapté du livre éponyme de Stanislas Lem, Solaris est particulièrement fidèle au roman. Comment décrire l'étrange passion que m'a inspiré ce film ? Le cinéma de Tarkovski est tellement particulier !Le film est long, lent, minimaliste. Sans musique, l'ambiance sonore est particulièrement travaillée. Aucun son n'étant superflu, chaque grincement, chaque cliquetis, chaque bruit de vaisselle a son importance. La seule scène se passant dans une ville, au milieu du trafic, en devient insupportable de cacophonie, quand l'atmosphère de la station est silencieuse et confinée. Travaillant ses plans comme des tableaux, limitant ses mouvements de caméra à des déplacement lents et rectilignes, Tarkovski se sert de la couleur pour les ciseler et en faire de vraies œuvres d'art, bouleversantes d'émotion. La solitude de cette femme n'est-elle pas palpable ? Mettant en avant tout l'aspect philosophique du roman, Solaris est un huis clos angoissant et mélancolique, un véritable poème visuel qui m'a happée du début à la fin.…
Vu – Stalker – Andreï Tarkovski (1979) Cinéma

Vu – Stalker – Andreï Tarkovski (1979)

Adaptation du roman des frères Strougatski, le Stalker de Tarkovski est un film d'une richesse visuelle inouïe. Très librement inspiré du livre, il n'en reprend qu'une partie et, autant vous le dire, il est plus rapide de lire la partie en question que de regarder le film. Stalker est long (2h40), lent, nihiliste. Mettant en scène peu de personnages (pendant 95% du film, ils ne sont que 3), presque aucun mouvement de caméra (sauf quand on s'attache aux visages), pas de musique, Stalker est une expérience fascinante. Que reste-t-il ? Des plans. Fixes. Ciselés comme des œuvres d'art, structurés comme des peintures dignes des impressionnistes, beaux. Magnifiques. Bouleversants. Hypnotiques et bluffants. Chaque image de ce film pourrait être encadrée. Véritable récit initiatique, fable philosophique, Stalker est un voyage. Jusqu'auboutiste, radical et introspectif, il met le spectateur dans la même position que celle des protagonistes : le dépassement de soi. Certainement difficile d'accès, j'ai regardé Stalker comme je lis parfois de la poésie : sans m'attarder sur le fond, je me suis délectée de la forme... Et comme la forme est au final au parfait service du fond, ce dernier a fini par me sauter aux yeux... j'essaie encore de m'en remettre.…