Science Fiction

Lu – Ubik, le scénario – Philip K. Dick (Les moutons électriques) Imaginaire

Lu – Ubik, le scénario – Philip K. Dick (Les moutons électriques)

Traduit par Sabrina Calvo & Sophie Dabat. Un livre atypique trouvé dans une librairie atypique (la librairie Le bal des ardents, à Lyon, que je te conseille vraiment) ! Ce scénario a donc été écrit par Philip K. Dick lui-même à partir de l'une de ses œuvres majeures à la demande d'un réalisateur français (Jean-Pierre Gorin) en 1974. Le projet d'adaptation cinématographique ne sera cependant jamais mené à bout, et le scénario restera tel quel. C'est une expérience assez particulière que cette lecture. Ce fut comme redécouvrir Ubik à travers un prisme légèrement déformant. Ubik conte l'histoire de Joe Chip, un être doté de pouvoirs psychiques lui permettant de contrer les télépathes, travaillant pour une société dirigée par Glen Rucinter. Il est envoyé au sein de son équipe dans une base lunaire où ils échapperont de peu à un attentat qui prendra tout de même la vie de Rucinter. Revenant sur Terre afin de placer ce dernier en état de semi-vie, ils seront bientôt victimes de graves altérations de la réalité. Ubik est une œuvre assez fascinante, poussant le lecteur au bord de ses perceptions, brouillant les cartes de la réalité et piégeant son intuition dans un univers dégradé. La réinvention de cette histoire sous forme de scénario en rend la lecture encore plus sensorielle, guidant un peu plus l'imagination. On y retrouve la patte de Philip K. Dick, sa volonté presque jubilatoire de faire disparaître les repères afin de nous entraîner dans la confusion la plus totale. Cette adaptation ne cède aucunement la complexité de l'œuvre et il est tout de même difficile d'imaginer qu'elle ait pu être tournée telle quelle, elle est cependant fascinante à lire. Ce que j'ai écouté pendant ma lecture : - L'album Paradis retrouvé de Christophe…
Lu – Bonheur™ – Jean Baret (Le Belial’) Imaginaire

Lu – Bonheur™ – Jean Baret (Le Belial’)

Bonheur™ est le premier tome de la "Trilogie Trademark", que l'auteur lui même présente comme mettant en scène trois univers différents, avec des personnages différents. "La question fondamentale de la recherche du sens de la vie est cependant au cœur de chaque livre".  Avez-vous consommé aujourd'hui ? Dans la société au cœur de Bonheur™, le sens de la vie est littéralement la consommation. Le code de la consommation oblige chaque personne à consommer chaque jour, et le travail du protagoniste de ce roman est justement de traquer ceux qui dérogent à la règle. En contrepartie, tous les citoyens ont le droit absolu au bonheur, quel que soit le moyen pour y parvenir : absorption massive de pilules, mariage avec un robot dévoué et docile, remodelage complet du corps... Ce qui m'a marqué, à la lecture de ce roman, c'est à quel point c'est justement la société qui en est le personnage principal. Les différents protagonistes ne faisant que répéter à l'envie les même gestes et les mêmes comportements, jusqu'à l'aliénation totale. Quand un grain de sable vient enrayer la machine à l'échelle d'une vie, elle sera au final rapidement absorbée. Dystopie poussée dans un extrême grotesque, cauchemardesque, Bonheur™ m'a furieusement fait penser à un American Psycho encore plus sous amphétamines dans la codification des gestes et l'énumération des marques. Hypnotique et dérangeante, la lecture de Bonheur™ n'est sans doute pas un plaisir, et elle soulève nombre de pistes de réflexions. Elles restent cependant trop peu exploitées à mon goût, laissant le lecteur en contemplateur passif, sans le prendre à part ou le forcer au jugement. Ceci dit, en le réduisant presque au rang de "consommateur", il est dans le ton du récit ! J'ai tout de même fortement aimé cette lecture, le style de Baret et son érudition qui transparaît clairement n'y étant pas pour rien. J'apprécie de lire ce qui me semble intelligent, et ce roman l'est sans conteste. Le second tome de la trilogie, Vie™, m'attendant déjà dans ma PAL, il est clair que je te reparlerai prochainement des écrits de Jean Baret.…
Lu – Starship Troopers – Robert A. Heinlein (J’ai lu Nouveaux Millénaires) Imaginaire

Lu – Starship Troopers – Robert A. Heinlein (J’ai lu Nouveaux Millénaires)

Traduit par Patrick Imbert. De Starship Troopers, je connais le film de Verhoeven, une vraie claque que j'ai aimé et vu des dizaines de fois. J'étais très curieuse de découvrir le roman qui l'a inspiré, dans cette nouvelle traduction qui lui rend son titre d'origine. Il m'est très difficile de me faire une opinion nette à la lecture de ce livre. Difficile en effet d'adhérer pleinement à l'exposition de cet idéal militaire, où l'engagement citoyen rejoint totalement l'engagement martial. Concept tellement poussé à l'extrême que je me suis demandée pendant toute ma lecture si je devais la faire au premier degré ou non. Civisme, communisme, peine de mort, autant de sujets lourds qui seront abordés sans concessions, les opinions de l'auteurs étant particulièrement tranchées ! La préface de cette édition, signée Ugo Bellagamba et Eric Picholle éclaire tout de même suffisamment sur le contexte, et propose une lecture intéressante du roman, car il est en effet bien question d'engagement, de prise en main de son destin dans ce livre, qui est également une sorte de roman d'apprentissage. L'écriture est dynamique, et le roman mêle scènes d'action et prises de position idéologiques, dans un tourbillon sans pause, qui fait bien plus réfléchir qu'il ne distrait. C'est donc au final une lecture particulièrement intéressante que celle de Starship Troopers, grâce à son intrigue maîtrisée et son point de vue original, qui questionne beaucoup sa propre vision de l'engagement et de la politique. Un mot enfin sur l'adaptation de Verhoeven, qui prend presque totalement à contre pied le roman, en poussant l'idéal présenté dans le livre comme une satire des plus sinistres. Le travail du scénario, qui, sans dénaturer le récit, en retourne tout à fait le message, me parait d'autant plus brillant à présent !…
Vu – Solaris – Andreï Tarkovski (1972) Vidéos

Vu – Solaris – Andreï Tarkovski (1972)

Après Stalker, qui était déjà l'adaptation d'un classique de la science-fiction, j'ai enfin vu mon second film d'Andreï Tarkovski : Solaris. Adapté du livre éponyme de Stanislas Lem, Solaris est particulièrement fidèle au roman. Comment décrire l'étrange passion que m'a inspiré ce film ? Le cinéma de Tarkovski est tellement particulier !Le film est long, lent, minimaliste. Sans musique, l'ambiance sonore est particulièrement travaillée. Aucun son n'étant superflu, chaque grincement, chaque cliquetis, chaque bruit de vaisselle a son importance. La seule scène se passant dans une ville, au milieu du trafic, en devient insupportable de cacophonie, quand l'atmosphère de la station est silencieuse et confinée. Travaillant ses plans comme des tableaux, limitant ses mouvements de caméra à des déplacement lents et rectilignes, Tarkovski se sert de la couleur pour les ciseler et en faire de vraies œuvres d'art, bouleversantes d'émotion. La solitude de cette femme n'est-elle pas palpable ? Mettant en avant tout l'aspect philosophique du roman, Solaris est un huis clos angoissant et mélancolique, un véritable poème visuel qui m'a happée du début à la fin.…
Lu – Solaris – Stanislas Lem (Folio SF) Imaginaire

Lu – Solaris – Stanislas Lem (Folio SF)

Traduit par Jean-Michel Jasienko. Je continue à explorer les grands classiques de la SF avec ce roman de Stanislas Lem, grand auteur de l'imaginaire polonais. J'avoue que l'envie de lire ce livre a tenue aussi beaucoup à mon envie d'en découvrir l'adaptation qu'en a fait Andreï Tarkovski, dont j'ai tellement aimé le Stalker (cela fera d'ailleurs l'objet d'un autre billet). Solaris est un roman très particulier, à l'atmosphère désenchantée et au rythme lent, dans lequel on suit le séjour du psychiatre Kelvin dans une station spatiale en orbite autour de la planète Solaris. Cette planète, étudiée depuis de nombreuses années, abrite un océan protoplasmique, véritable entité vivante, qui semble à l'origine de bien étranges phénomènes qui pousseront les 3 habitants de la station à remettre en cause leurs certitudes. Solaris est loin d'être un roman d'action. Plutôt contemplatif, voir même proche de l'essai philosophique parfois, il interroge sur la prise de contact avec des espèces extraterrestres, la conscience, la perception, la connaissance de soi. Particulièrement mélancolique, l'écriture très appliquée de Lem fait osciller le roman entre le huis clos se déroulant dans la station, et l'histoire de l'étude de Solaris, tellement poussée qu'elle a donné naissance à sa propre science: la solaristique. Une grande partie du roman parle donc d'épistémologie, avec cette interrogation récurrente : que faire face à l'inconnu. Solaris est un roman qui peut rebuter par sa lenteur, mais qui est particulièrement riche dans ses réflexions, et qui pousse à prendre son temps, pour en apprécier toute la profondeur.…
Lu – Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes (J'ai lu) Imaginaire

Lu – Des fleurs pour Algernon – Daniel Keyes (J'ai lu)

Traduit par Georges H. Gallet. Très bonne année !Pour bien la commencer, je vais te parler d'un roman, sans doute considéré comme un classique, mais que je n'avais jamais lu. J'en ai refermé la dernière page il y a quelques semaines déjà, mais il m'a fallu un peu de temps pour m'en remettre, et mettre de l'ordre dans mes idées. On m'avait en effet prévenu, et je remercie toutes les personnes qui me l'ont dit. Vous aviez toutes et tous raison, ce livre est magistral et bouleversant. Au delà de l'histoire profondément humaine de Charlie Gordon, ce livre pose tout un tas de réflexions sur l'éthique, la différence, l'acceptation de soi... Est-il éthique, au nom de la recherche, de considérer un homme comme un cobaye ?Est-il si évident de décider pour lui qu'une modification profonde de son psychisme lui sera forcément profitable ?Est-il éthique de vouloir à tout prix faire en sorte de gommer les différences innées des gens hors des normes ? Et si on en a la possibilité, en a-t-on vraiment le droit ?Qu'est-ce que l'intelligence ? Comment la mesurer ? Rend-elle heureux ?Qu'est-ce qui fait au final, la valeur d'une personne ? Toutes ces réflexions, et bien plus encore, jaillissent à la lecture de ce livre. Je pense qu'une bonne partie de sa puissance émotionnelle est dû à son style d'écriture. En adoptant une forme épistolaire (le roman est en effet constitué des comptes-rendus successifs de Charlie Gordon sur sa situation), Daniel Keyes réussi le pari d'un récit intimiste, qui nous oblige quasiment à entrer en empathie avec le personnage principal. Aucune porte de sortie n'est présentée, on lit, vit et ressent avec lui dans une fusion totale entre le personnage et le lecteur. C'est ce qui fait de la lecture de ce livre une expérience aussi bouleversante. Des fleurs pour Algernon représente tout ce que j'aime dans la science-fiction : quand elle sert à parler de l'humain. Car au delà des aspects fantastiques du récit, c'est avant tout une aventure humaine, celle d'une vie qui s'éveille, s'épanouie et s'étiole. Dans ce cercle parfait, je me suis recentrée sur mon humanité, et ma fugacité... Un livre qui fait autant réfléchir fait forcément partie des grands.…
Lu – Les dividendes de l’apocalypse – Stéphane Desienne (Éditions du 38) Imaginaire

Lu – Les dividendes de l’apocalypse – Stéphane Desienne (Éditions du 38)

On ne va pas se mentir, j'ai ce livre de Stéphane Desienne depuis très longtemps. Je l'avais même acheté chez feu les éditions Numeriklivre. Il a dormi un bon moment dans ma liseuse avant que je me décide à le réveiller, en partie après avoir lu l'avis de Christophe sur son blog Post Tenebras Lire, et aussi à l'occasion de sa réédition aux Editions du 38. On retrouve dans ce roman des thèmes chers à l'auteur et qu'il avait déjà abordés dans sa saga Toxic , à savoir les luttes de pouvoir et les intrigues politiques. Rajoute pour cet opus une bonne dose de SF et un ingrédient qui change tout : la religion. En effet, l'intrigue prend part sur une petite planète nommée Nouveau-Vatican, qui s'est mise à l'écart des affaires humaines. Alors que la menace d'une nouvelle apocalypse plane, le chef de l'inquisition va tout faire pour tenter de renverser le pouvoir en place et devenir Pape. J'ai beaucoup aimé cette lecture qui ne manque pas de punch, ni de rebondissements. Stéphane Desienne a un vrai talent pour imaginer des personnages forts et intrigants, toujours dans la nuance. Ils font tout le sel de ce récit ! Avec son sens du rythme, je ne me suis jamais ennuyée et j'ai enchaîné les pages à toute vitesse. Les dividendes de l'apocalypse est un très bon divertissement, qui conforte tout le bien que je pense de son auteur !…
Lu – 2001 l’odyssée de l’espace – Arthur C. Clarke (J’ai lu) Imaginaire

Lu – 2001 l’odyssée de l’espace – Arthur C. Clarke (J’ai lu)

Sur un scénario original de Stanley Kubrick et Arthur C. Clarke. Traduit par Michel Demuth. Drôle d'aventure que celle de ce bouquin. En effet, on ne peut taxer ni le film (l'oeuvre de Stanley Kubrick, si tu ne l'as jamais vu, regarde le... c'est une sacrée expérience !), ni le livre, d'adaptation. Tu me suis ?Si le livre est sorti quelques mois après le film, on sait que le film s'inspire en fait partiellement d'une nouvelle de Clarke intitulée La Sentinelle. On sait également que Clarke décide d'écrire ce roman parallèlement à la création du film, en accord avec Kubrick, les deux artistes souhaitant en faire un projet commun. Les deux auteurs et les deux œuvres se sont donc nourris les uns des autres. Tu me suis toujours ? J'ai vu le film plusieurs fois, je ne l'ai jamais compris. Ou plutôt, je n'ai jamais cherché à le comprendre. Trouver une signification à toutes ces scènes ne m'a jamais semblé indispensable. Pour moi ce film est avant tout une expérience visuelle, auditive... sensorielle. Ces plans qui s'étirent, ce temps qui se dilate, les valses de Strauss et la voix de HAL... J'ai eu donc peur, en lisant ce livre, de casser un peu l'envoûtement du film. Je le savais court, j'avais peur de le trouver abscons. Il n'en est rien. 2001, même s'il est taxé de hard science fiction, est abordable et passionnant. L'écriture de Clarke est simple mais non simpliste, rythmée par des chapitres très courts, et très imagée également, ou alors je n'ai pas réussi à me détachée de l'imagerie du film... Des différences entre le film et le livre existent mais sont minimes, les deux œuvres sont, par essences, interconnectées. C'est donc une nouvelle expérience que la lecture du roman. Si tu as vu le film, il sera un écho supplémentaire à ton rapport à cette histoire. Une nouvelles manière de la découvrir, un moyen également d'en trouver de nouvelles interprétations si tu le souhaites. Si tu n'as pas (encore) vu le film, il sera un bon roman de science-fiction, bien structuré et à l'histoire passionnante, interrogeant sur les origines de l'humanité et l'éveil de la conscience. Dans tous les cas un livre à lire...…
Journal d’un AssaSynth, T1 Défaillance système – Martha Wells (L’Atalante) Imaginaire

Journal d’un AssaSynth, T1 Défaillance système – Martha Wells (L’Atalante)

Traduit par Mathilde Montier. Défaillance système est une courte novella, qui, avec 3 autres récits, forment la saga Journal d'un AssaSynth. Comme le titre l'indique, cette histoire est racontée du point de vue d'un androïde de sécurité.  Celui-ci est chargé de protéger une équipe de scientifiques menant à bien une mission d'exploration, qui, bien sûr, ne va pas se passer comme prévu. Défaillance système est un bon récit d'action, dont l'atout principal est la personnalité de son narrateur : cynique, un chouilla misanthrope, grand consommateur de séries télévisées, et à l'humour bien particulier, lié à sa nature synthétique. Les personnages humains font malheureusement pâle figure à côté : trop lisse, trop survolés (du moins dans ce premier opus). En quelques pages, outre l'intrigue rythmée et riche en rebondissements, Martha Wells développe en propos principal une réflexion sur le libre arbitre, et l'éveil de la conscience liée à l'utilisation de l'intelligence artificielle. Il faut cependant avouer que cet aspect n'est qu'amorcé dans ce premier tome. De part son format court, Défaillance système manque en effet de profondeur, et dire qu'il révolutionne les récits de robots serait mentir, on reste dans du classique.  Mais l'histoire se suit sans déplaisir, et a représentée pour moi un interlude plutôt sympathique au milieu de romans beaucoup plus éprouvants. J'imagine que les propos amorcés dans ce livre seront prolongés dans les suivants, et je me suis suffisamment attachée à l'AssaSynth pour envisager de lire la suite de ses aventures à l'occasion...…
Lu – Stalker – Arkadi et Boris Strougastski (Folio SF) Imaginaire

Lu – Stalker – Arkadi et Boris Strougastski (Folio SF)

Traduit par Svetlana Delmotte. Autant que je me souvienne, Stalker est ma première rencontre avec de la science fiction Russe. Grand classique écrit en 1972, Stalker est plus qu'un roman. C'est un univers. C'est une atmosphère. C'est une sacrée expérience. Il raconte l'histoire de Redrick Shouhart, un "stalker", qui récupère illégalement des objets de la "zone". Cette zone mystérieuse a apparemment été visitée par des extra-terrestres il y a longtemps, laissant derrière eux, dans cette vaste étendue, des reliefs de leur passage, comme des restes de repas (le titre alternatif du livre est d'ailleurs "Pique nique au bord du chemin"). La zone est donc soumise à d'étranges phénomènes au danger mortel et certains intrépides se sont fait spécialistes dans le pillage de cette technologie, à la barbe de l'armée. Si le mystère est de mise, on n'en saura pas beaucoup plus sur cette histoire, les auteurs ayant délaissé les explications pour un propos tout autre. Plutôt qu'un récit à enjeux, les frères Stougatski ont fait de cette histoire le portait d'une société. Stalker, c'est la désillusion poussée à l'extrême, c'est la désespérance la plus absolue, c'est une lecture particulièrement pesante. Le roman décrit un monde qui se délite, sous une perfusion bancale, dans lequel les personnages survivent tant bien que mal, mais s'abîment, et s'autodétruise. La zone a en effet une drôle d'influence autour d'elle et c'est toute une société qui s'en retrouve perturbée. A l'écriture à la fois crue et teintée d'une certaine poésie, minutieuse et inventive, Stalker est un roman d'ambiance particulièrement réussi. J'en suis ressortie vidée, moite et pas forcément très joyeuse, mais l'expérience en vaut la peine, et le livre me hante toujours, quelques semaines après sa lecture. Stalker a d'ailleurs fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Andrei Tarkovsky en 1979, dont je vous reparle très bientôt.…