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Vu – The Last Girl – Celle qui a tous les dons – Colm McCarthy (2017) Cinéma

Vu – The Last Girl – Celle qui a tous les dons – Colm McCarthy (2017)

Tu dois savoir à présent à quel point j'aime les adaptations. Il était du coup impossible pour moi de ne pas regarder ce film, d'autant plus que le scénario a été écrit par M.R. Carey lui-même d'après son propre roman, dont je viens de te parler. Malheureusement, le film ne m'a pas convaincue autant que le livre, peut-être a-t-il souffert de la trop grande proximité que j'avais encore avec la lecture, ou peut-être est-il simplement passable. Sur l'idée de base qui me semblait plutôt originale, le scénario taille à grand coup de serpe, élaguant au passage toute la profondeur psychologique des personnages qui s'en trouvent particulièrement affadis, et simplifiant une intrigue qui se voulait plus subtile (ruinant complètement la fin au passage). La réalisation est classique, le rythme un peu bancal, bref, le film a clairement manqué de quelque chose pour moi. Reste les très bonnes performances de Sennia Nanua, qui campe avec brio la dernière fille en question et de Glenn Close, toujours impeccable. Mais mon vrai coup de cœur va à la musique, signée Cristobal Tapia de Veer dit Cristo, que j'ai trouvé sublime. Elle est lancinante, entêtante, au bord de l'obsessionnel. Elle sublime chaque scène et en vole souvent la vedette, ayant parfois été le seul élément m'ayant tiré une émotion. Elle mérite à elle seule que tu jette un coup d’œil à ce film et au reste du travail de ce compositeur, centré plutôt sur les séries (Utopia, Humans, Dirk Gently, c'est lui !).…
Lu – Celle qui a tous les dons – M. R. Carey (L’Atalante) Imaginaire

Lu – Celle qui a tous les dons – M. R. Carey (L’Atalante)

Traduit par Nathalie Mège. J'ai lu ce roman sur les conseils de plusieurs blogueurs (notamment Stéphanie Chaptal, ici). J'ai en effet préféré leur faire confiance plutôt qu'à mes instincts, qui me conseillent en ce moment de fuir comme la peste la moindre histoire de zombie, tant le genre est éculé. Ceci dit, après la bonne surprise qu'a été le film Dernier train pour Busan (j'en ai d'ailleurs parlé dans mon infolettre, si tu veux t'inscrire pour recevoir ce genre de contenu, ça se passe ici), il fut de bon ton de rester ouverte sur le sujet. D'autant plus que l'auteur a tiré de son roman le scénario d'un film, et vous connaissez mon attirance pour les adaptations. Celle qui a tous les dons prend place dans une Angleterre post-apocalyptique, quelques années après une invasion zombie (les affams) qui a obligé les survivant à se parquer dans les rares zones qui restent encore civilisées. Au cœur d'un complexe militaire, Mélanie est une petite fille atypique qui est le sujet, avec d'autres enfants qui lui ressemblent, d'une expérience visant à mieux comprendre l'épidémie responsable de l'apparition des affams... Face à ce genre très codifié, M.R. Carey construit une histoire originale et palpitante, à l'intrigue particulièrement bien ficelée. Sa variation autour du thème du zombie met en avant une base scientifique solide et bien argumentée, et des personnages robustes, aux personnalités subtiles et affirmées et aux enjeux pragmatiques. Réaliste, l'intrigue suit un rythme montant crescendo, et nous tient en haleine en alternant les scènes d'action avec les réflexions, d'une plume efficace et enlevée. Je ne regrette donc pas du tout d'avoir choisi cette lecture, que je te conseille si tu as aimé les zombies mais qu'ils commencent à t'ennuyer ferme !…
Lu – Midnight Movie – Tobe Hooper et Alan Goldsher (Michel Lafon) Imaginaire

Lu – Midnight Movie – Tobe Hooper et Alan Goldsher (Michel Lafon)

Traduit par Pascal Loubet. Pour apprécier Midnight Movie, il est je crois indispensable de ne pas le prendre au sérieux. C'est en effet une vaste blague que cet ouvrage mené par le réalisateur du briant Massacre à la tronçonneuse. Inutile d'y chercher les mêmes émotions, mais si vous voulez rire avec une histoire de zombies (certe, convenue) et la mise en abîme de l'auteur, c'est un bon divertissement. Le système de narration est original, il alterne les points de vues avec des articles de magazines, blogs et autres. La fin est précipitée et soyons honnête, il ne restera pas grand chose de cette lecture si ce n'est un bon moment de détente. C'est parfois tout ce qu'on attend.…
Zoulag – Stéphane Desienne (Walrus) Imaginaire

Zoulag – Stéphane Desienne (Walrus)

La frénésie de zombies qui m'a pris il y a quelques semaines m'a fait lire, après les 2 saisons de Toxic, les 2 novellas de l'univers Zoulag, de Stéphane Desienne: Le syndrome finlandais et La filière sibérienne.  Il s'agit de deux courts récits qui prennent place dans un monde où l'humanité a survécu à l'apocalypse zombie, et où elle a décidé de parquer les spécimens restants dans des camps de concentration, parce que l'humanité a souvent ce genre de "bonnes" idées. Dans la première histoire, une star de la téléréalité type "Man vs Wild" décide d'offrir à ses fans un épisode en direct d'un zoulag, et d'y inviter une scientifique spécialiste des zombies : Mona Nuss (Hu hu!!!). Bien sûr tout ne va pas se passer comme prévu... Dans la seconde, un vieux baroudeur et sa jeune associée, qui font du trafic avec les zombies, s'engage dans un road trip plein de rebondissements.   Deux récits pleins d'adrénaline, deux aventures dans lesquelles les faux semblants ont la part belle. Car les histoires de zombies, c'est fun, mais si cela permet en plus une certaine critique sociétale, c'st encore mieux! Et ça Stéphane Desienne sait très bien le faire. Les livres sont courts, certes (100 pages chacun environ), et ne permettent donc par un très grand développement du background, mais les personnages sont suffisamment bien troussés pour qu'on s'y attache rapidement. Les enjeux sont clairs et parfaitement exposés, les épisodes bien rythmés, avec des chutes surprenantes! Bref, j'attends le troisième épisode avec impatience!  …